Faciles à utiliser et simples à poser, les cloisons intérieures offrent des possibilités infinies d’aménager son logement selon ses envies et ses besoins. Les cloisons permettent de moduler l’espace, de créer ou de séparer des pièces, et même de les isoler, phoniquement et thermiquement. Plaques ou carreaux de plâtre, béton cellulaire, parpaings, briques creuses, briques de verre… Il existe un grand choix de matériaux selon la destination de la cloison (pièce humide ou sèche, étage…), les contraintes techniques (poids, accès, possibilité de passer des gaines…) et les propriétés souhaitées (affaiblissement acoustique, esthétique…). À chaque cloison intérieure sa technique de pose (humide ou sèche), ses avantages et parfois ses inconvénients.

Qu’est-ce qu’une cloison ?

Une cloison intérieure est un élément de maçonnerie non porteur qui sert à séparer des espaces, diviser une pièce ou créer de nouveaux espaces de vie ou de rangement. Elle peut être fixe ou amovible, pleine ou translucide, et présenter ou non des qualités d’isolation thermique ou phonique, et de résistance au feu et à l’eau. Le choix du type de cloison se fait en fonction de la pièce de destination (humide ou sèche), de l’usage, et des qualités attendues (affaiblissement acoustique, circulation de la lumière naturelle, etc.).

Selon le matériau utilisé, on distingue deux types de montage.

  • Le montage humide. Il concerne les briques creuses, le parpaing, les carreaux de plâtre, le béton cellulaire et les briques de verre (pose traditionnelle). Les matériaux sont assemblés avec de la colle ou du mortier et demandent des finitions soignées. Inconvénient de ce système, plutôt destiné à des petites surfaces : des saignées sont nécessaires pour faire passer le réseau électrique ou des canalisations.
  • Le montage à sec. Il concerne tous les panneaux et toutes les plaques (BA13, Placo, Plascostil, alvéolaire…) qui se montent sur une ossature, en bois ou en métal. Cette solution permet de couvrir de grandes surfaces d’un seul tenant et des hauteurs sous plafond importantes. Autre avantage : elle donne la possibilité d’intégrer les gaines électriques et des isolants, thermiques ou acoustiques. Dans cette catégorie, on trouve aussi les briques de verre qui se montent sur des panneaux préassemblés.

Quels sont les matériaux pour une cloison intérieure ?

En montage humide

Les carreaux de plâtre Standards, les carreaux de plâtre sont composés de plâtre plein et sont équipés de tenons et de mortaises pour s’emboîter les uns dans les autres.

Dimension : 66 x 50 cm.

Épaisseurs : 5, 6 ,7 ou 10 cm.

Il existe également d’autres types de carreaux de plâtre :

  • carreaux creux, alvéolés, légers et solides, de 7 cm d’épaisseur et mesurant 66 x 50 cm.
  • carreaux hydrofugés pleins (épaisseurs : 5, 6, 7 ou 10 cm).

Avantages

  • Bonne isolation thermoacoustique.
  • Ininflammable.
  • Existe en version hydrofuge pour les pièces humides (salle de bains…).
  • Solide : possibilité d’accrocher des d’éléments lourds, comme un ballon d’eau chaude ou des meubles hauts de cuisine.

Inconvénient

  • Matériau lourd, à réserver pour un plancher solide.

Le béton cellulaire

Le béton cellulaire est un matériau recyclable, composé de sable siliceux, de ciment et de chaux. Il se présente sous la forme de carreaux.

Dimensions : 62,5 x 25, 60 x 25, 62,5 x 50 ou 60 x 50 cm.

Épaisseurs : de 7 à 10 cm.

Avantages

  • Matériau léger.
  • Bonne isolation thermoacoustique.
  • Ininflammable.
  • Très bonne résistance à l’eau.

Le béton cellulaire existe aussi dans une épaisseur de 5 cm, pour créer des structures décoratives, des bâti-supports ou des tabliers de baignoire.

La brique creuse

La brique creuse est percée de trous. C’est la version légère de la brique traditionnelle, réservée à la construction de cloisons.

Dimension : 20 x 40 cm.

Épaisseur : 50 mm.

Avantages

  • Bonne isolation acoustique.
  • Excellente résistance à l’eau.
  • Très bonne régulation de l’humidité.
  • Ininflammable.
  • Assez légère.

Le parpaing

C’est un bloc à base de ciment, habituellement utilisé en construction. Pour les cloisons, il est choisi creux.

Dimension : 20 x 50 cm.

Épaisseur : 50 mm.

Avantages

  • Très résistant.
  • Ininflammable.
  • Bonne résistance à l’eau.

Inconvénients

  • Faible isolation thermique et acoustique.
  • Matériau lourd.

Les briques de verre

Ces briques ou pavés translucides se parent de différents aspects (ondulé, satiné, lisse, sablé, moucheté, opaque, bullé, effets d’ondes croisées…) et de différents coloris.

Dimensions : 19 x 19 cm,

Épaisseur : 8 cm, pour les modèles qui se posent de façon traditionnelle.

Les briques de verre existent aussi en montage à sec dans des panneaux préassemblés par module de 4, 6 ou 8.

Avantages

  • Grand choix esthétique.
  • Grande résistance.
  • Translucide, pour laisser passer la lumière.
  • Excellente résistance au feu.
  • Insensible à l’eau.

Inconvénients

  • Matériau lourd.
  • Pose traditionnelle délicate.

En montage sec

Il existe un grand choix de plaques aux propriétés variées, qui s’adaptent aux besoins de chaque pièce. Les plaques se montent sur une structure généralement métallique, composée de montants et de rails, qui permet le passage de gaines électriques.

Les plaques de plâtre

Ce sont les plus couramment utilisées pour la création de cloisons sèches et de faux plafonds. Réalisées en plâtre, elles sont habillées de part et d’autre d’un parement en carton. L’épaisseur standard est de 13 mm et se décline en fonction de ses joints :

  • bords amincis (BA) avec bandes à joints ;
  • bords arrondis (SB) sans pose de bande ;
  • bords ronds amincis (BRA), avec ou sans pose de bande.

Dimensions : 2,50 x 1,20 m – 1,50 x 1 m – 2,50 x 0,60 m. Il existe également des formats plus grands, jusqu’à 3 m.

Avantages

  • Légèreté.
  • Polyvalence.

Les plaques de plâtre peuvent se parer d’autres propriétés pour répondre à différents besoins.

  • Les plaques hydrofuges (bleues) sont résistantes à l’eau .
  • Les plaques phoniques améliorent l’isolation et le confort phonique.
  • Les plaques anti-feu ou ignifuges (roses), classées M0, protègent des incendies. Elles sont disponibles en 2,50 x 1,20 m, pour une épaisseur de 13 mm.

Les plaques alvéolaires

La cloison alvéolaire est constituée de deux plaques de plâtre réunies par un réseau en carton à maille hexagonale ou structure en nid d’abeilles. Elle se monte à l’aide d’une ossature en bois et un rail métallique en pied. Des bandes de joints servent à masquer les jonctions entre les plaques.

Dimensions : 2,50 x 1,20 m et 2,50 x 0,60 m.

Types de joints : BA, SB et BRA.

Les plaques alvéolaires existent aussi en version hydrofuge.

Avantages

  • Grande légèreté. C’est son atout principal.
  • Économique.

Inconvénients

  • Faible isolation thermique et acoustique.
  • Mauvaise résistance à l’eau.

Les plaques en matériaux naturels

Hydrofuges, ignifugées et très résistantes, ces plaques sont fabriquées à partir de gypse et de fibres de cellulose.

Dimensions : 2,50 x 1,20 m pour une épaisseur de 13 mm et 1,50 x 1 m pour une épaisseur de 10 mm.

Avantages

  • Plaques faciles à percer, scier, clouer, elles ne nécessitent pas de préparation de fond avant des travaux de peinture ou de tapisserie.

Inconvénient

  • Prix élevé.

Quelle cloison pour quel usage ?

Le choix du type de cloison se fait en fonction de l’usage et de la pièce de destination.

Pour une grande surface : les grands panneaux en plaques de plâtre sont la solution idéale. Leur pose est plus aisée et leur finition plus facile.

En étage, dans les combles, sur un plancher ancien : les cloisons alvéolaires sont très légères et peuvent être utilisées là où le poids pourrait poser problème.

Dans une pièce humide, comme la salle de bains, la cuisine, la buanderie, on choisira les versions hydrofuges des carreaux ou des plaques de plâtre qui résistent à la condensation ou aux projections d’eau, ou encore des briques de verre.

Selon la fonction de la pièce, on peut adapter la nature de la plaque. Par exemple :

  • Standard côté chambre ;
  • Hydrofuge côté salle de bains.

Derrière une chaudière, une cheminée, une plaque de cuisson, les plaques anti-feu (M0) s’imposent.

Dans un sous-sol, le parpaing, lourd mais économique, convient bien.

Pour isoler une pièce thermiquement ou phoniquement, l’idéal est d’intégrer un isolant (laine de verre…) dans l’ossature métallique des cloisons sèches. Autre solution : poser des plaques acoustiques (simples ou, plus efficace encore, doubles) en contre-cloison.

Pour séparer une pièce tout en laissant passer la lumière : les briques de verre laissent circuler la lumière tout en jouant un rôle décoratif. Autre option esthétique qui apporte beaucoup de caractère : la cloison verrière esprit atelier.

Pour séparer sans cloisonner : les cloisons de séparation mobiles sont une solution légère, simple à poser et esthétique pour séparer des espaces ou même créer une pièce supplémentaire.

Comment monter une cloison intérieure ?

Voici quelques recommandations techniques et précautions à prendre avant de vous lancer.

  • La prise de mesures est essentielle pour les cloisons à structure métallique ou à ossature bois, avant la pose, qui s’effectue avec un matériel simple : scie à métaux ou égoïne, vis auto-perceuses, fil à plomb, maillet de caoutchouc.
  • Pour les joints, on utilise des bandes à joints en papier ou autocollant et des enduits pour joints prêts à l’emploi.
  • Pour le carreau de plâtre, de terre cuite ou de béton cellulaire, il faut désolidariser la cloison du sol avec une bande résiliente (U en plastique, liège, fibre de bois), et monter les carreaux en utilisant de la colle, du plâtre ou du mortier.
  • Même principe pour les briques de verre qui utilisent une structure de croisillons métalliques ou un système modulaire en bois, dans lequel elles sont fixées par une colle appropriée ou un lit de mortier, qui sert à faire les joints.

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